Entraîneur de l’équipe première depuis l’été dernier, Clément Alcacer s’apprête à occuper le rôle de Manager Général. L’occasion pour lui de nous expliquer son nouveau poste au sein du club, tout en évoquant le départ de Claude Mirtillo et les ambitions de l’équipe la saison prochaine.
Quel bilan tires-tu de ta première saison sur le banc de l’OGC Nice Handball ?
Un bilan positif. Nous sommes à la place que l’on espérait. On s’était projeté sur un top 7. On termine huitième, mais nous sommes dans le wagon des équipes qui luttent plutôt pour le haut du classement. Le championnat est de plus en plus dense, on l’a vu avec la JDA Dijon, qui termine européen, et le Paris 92, qui ne l’est pas. Nous sommes à notre place et club le mieux classé de la Région Sud. Si l’on ajoute en plus les performances individuelles des joueuses, avec les sélections de Djazz Chambertin en équipe de France par exemple, on peut dire que le contrat est rempli, aussi bien collectivement qu’individuellement.
Tu as même été élu parmi les trois meilleurs entraîneurs de la saison aux Trophées LFH…
(Sourire) Je finis deuxième, derrière « Manu », c’est cool ! Mais je tiens à le répéter : c’est avant tout la reconnaissance de tout un club. C’est rare qu’un entraîneur qui termine huitième soit nominé. Cela prouve que les gens ont salué notre travail collectif. C’est une belle récompense qui nous motive et nous pousse à continuer.
Figure du club depuis de nombreuses saisons, Claude Mirtillo a décidé de prendre du recul. Qu’est ce que cela t’inspire ?
Je connais Claude depuis longtemps. C’est lui qui m’a fait venir au club. Il était l’un des seuls à me connaître. Il m’a fait confiance et je lui en suis extrêmement reconnaissant. Quand je suis arrivé, il m’avait confié qu’il ferait encore une ou deux saisons avant de prendre sa retraite. C’est un citoyen du monde, un baroudeur. Il a envie de profiter et de voyager. Petit à petit, il m’a passé le témoin. Il va d’ailleurs continuer à m’apporter ses conseils la saison prochaine. L’avoir à mes côtés est précieux. Je peux profiter de son expérience et je suis content qu’il ait accepté de continuer, même à la retraite, en restant directeur technique du secteur amateur.
Tes missions au club vont s’élargir à partir de cette saison. Peux-tu nous parler de ton nouveau rôle ?
Je vais continuer à m’occuper du sportif, en entraînant l’équipe première. J’aurais la chance de m’appuyer sur un staff élargi, avec d’avantage de ressources humaines. Erwan (Roudaut) sera désormais au club à plein temps. Bruno (Helmrich) et Charles (Lairy) viennent d’arriver (voir ci-dessous). Et Claude (Mirtillo) sera conseiller et chef de délégation. Cela va me libérer du temps pour que je puisse mener à bien d’autres missions. Nous allons amener le club à progresser, en développant notre budget.
Quelles sont les pistes à suivre ?
Le projet, autour de nos valeurs niçoises, est prometteur, mais nous avons atteint un plafond de verre. Nous devons nous moderniser. Il y a dix ans, nous avions le cinquième budget du championnat. Aujourd’hui, il n’a pas bougé, et nous avons le douzième. Nous devons développer des fonds propres, avec la billetterie, la boutique ou à travers l’événementiel, comme les stages, les soirées, les business club ou les loto. Notre objectif est d’améliorer les conditions de vie du club en allant chercher des ressources supplémentaires.
Bruno Helmrich, comme entraîneur de la N1F et Charles Lairy, comme directeur du Centre de Formation et entraîneur adjoint de l’équipe première, ont rejoint le club. Quels seront leur missions principales à tes côtés ?
Bruno et Charles seront en relation permanente. Ils vont travailler ensemble, main dans la main. Pendant que Bruno aura la charge de la N1F, Charles fera un suivi quotidien des joueuses du centre, en étant en parallèle mon adjoint et sur le banc avec moi. C’est lui qui fera le lien avec les joueuses du centre en équipe première.
Quelles seront les ambitions du club cette saison ?
Nous souhaitons en premier lieu remplir la salle. Je trouve que c’est de mieux en mieux. Nous ne sommes pas au maximum, mais nous sommes sur la bonne voie. Il faut capitaliser sur nos affluences de fin de saison. Nous souhaitions également que le club rejaillisse sur notre territoire, en aidant notamment les clubs alentours, en tant que grand club de la région. Nous avons aussi la volonté de développer le beach handball et de bonifier les jeunes du coin. Le tout en essayant de continuer à performer, en étant cette équipe qui embête tout le monde en championnat, même les grosses cylindrées.
Il y a aussi cette volonté de faire confiance aux jeunes…
Nous avons amorcé ce projet il y a deux ans et nous allons continuer dans cette direction. On l’a vu cette saison, le travail a payé avec trois joueuses (Djazz, Marie et Aimée) qui rejoignent des grands clubs. Dans leurs sillages, il y a une nouvelle génération, je pense à Adriana Holejova, Anne-Emmanuelle Augustine et Laureen Dembele, qui si elles progressent bien, pourront viser des destins similaires. Il y a aussi Tena Petika et Nicole Wiggins, qui nous ont rejoint car elles ont cet objectif et que le club est réputé pour ça en Europe.
Et le centre de formation ?
Nous allons continuer à solidifier cette passerelle entre les jeunes et l’équipe première. Nous avons la chance de nous appuyer sur un centre de formation performant, parmi les meilleurs de France. On le voit avec Margot Le Blévec, Mathita Diawara ou Wendy Semedo. Et l’arrivée de Charles (Lairy) va aider à accroître encore plus le développement de nos jeunes joueuses.